Examen de Fin de Formation 2020 – Technicien Spécialisé Conducteur de Travaux TP (OFPPT) : Une Épreuve, Une Leçon de Terrain
Je me souviens encore de cette journée comme si c’était hier. Juin 2020. L’année du COVID, des masques, des doutes... mais aussi l’année où j’ai passé l’examen de fin de formation en tant que technicien spécialisé conducteur de travaux TP à l’OFPPT.
Ce n’était pas un simple test pour obtenir un diplôme. C’était un vrai moment de vérité. Deux ans de formation condensés en une seule épreuve. Et franchement ? Ce jour-là, j’ai compris pourquoi on appelle ça “conducteur de travaux”. Parce que tu dois vraiment conduire, prévoir, et gérer — pas juste suivre des consignes.
Une formation entre théorie et réalité
Les deux années de formation étaient bien rythmées : topographie, réseaux humides, routes, assainissement, béton bitumineux, gestion de chantier… Tout y passait. Mais ce qui m’a vraiment marqué, ce sont les visites de chantier et les TP pratiques.
Quand tu te retrouves avec une mire et un niveau à faire un relevé sous le soleil, ou que tu assistes à la pose d’un collecteur en PVC de 400 mm de diamètre à 3 mètres de profondeur, là tu comprends que ce métier, c’est du vrai.
📄 Le sujet de l’examen : un chantier de VRD (Voirie et Réseaux Divers)
Le sujet de l’examen écrit était très complet. Il s’agissait d’un projet d’aménagement d’une voie urbaine, avec :
- Terrassement,
- Réseaux d’assainissement,
- Pose de bordures,
- Réalisation de couche de forme,
- Béton bitumineux en finition.
On devait :
- Faire un planning des travaux, semaine par semaine,
- Choisir les engins adaptés (bulldozer, niveleuse, compacteur…),
- Prévoir les équipes par spécialité,
- Et surtout, proposer une organisation de chantier logique, avec zones de stockage, zones de circulation, gestion des déblais…
Ce qui faisait la différence
Ce n’était pas les calculs qui faisaient la différence. C’était ta logique, ta capacité à penser comme un vrai conducteur de travaux. Par exemple :
- Si tu poses un réseau, tu dois penser à la sécurité des tranchées.
- Si tu coules une dalle, tu dois prévoir les temps de séchage.
- Si tu bosses en ville, tu dois penser à la circulation, aux piétons, au bruit.
J’ai pris le parti de travailler en demi-chaussée, avec signalisation temporaire et circulation alternée. J’ai justifié mes choix, en m’appuyant sur ce que j’ai vu en stage. Et ça, c’est ce qui a plu au jury.
L’oral : humain, technique, vrai
L’oral, c’est pas un piège. C’est une discussion technique. On m’a posé des questions simples :
- Pourquoi ce type de compactage ?
- Et si tu rencontres une canalisation non signalée ?
- Que fais-tu en cas d’intempéries ?
J’ai parlé comme si j’étais sur chantier. Pas de discours compliqué. Juste des réponses claires, comme si je parlais à mon chef d’équipe.
Ce que j’ai appris
Ce jour-là, j’ai compris que l’examen ne cherchait pas à te piéger. Il cherche à savoir si tu peux prendre un plan, un budget, une équipe… et en faire un chantier réel.
Tu n’as pas besoin d’être parfait. Tu dois juste être logique, organisé, et prêt à apprendre encore.
Pour toi qui passes bientôt ?
👉 Revois bien tes cours sur l’assainissement et la voirie.
👉 Apprends à lire un plan topographique correctement.
👉 Entraîne-toi à expliquer tes choix à l’oral, sans stresser.
👉 Sois humble, mais sûr de toi. Ce que tu sais, dis-le. Ce que tu ne sais pas, dis que tu chercheras.